mardi 6 février 2018

Au vent mauvais, quelquefois malheur est bon !

Après les températures trop douces et l'atmosphère quasi-printanière de ces dernières semaines, après  les pluies abondantes et sans cesse répétées qui ont incité les plantes à ne pas interrompre ou à reprendre trop tôt leur végétation, le vent glacial et tempétueux du nord-est remet "les pendules à l'heure".
 Les Pieris japonica "Forest Flame" en boutons depuis plusieurs semaines

Car il y avait à craindre comme l'an passé que des gelées tardives et brutales de seulement -1° à -5° abîment soudainement des plantes déjà en pleine sève et provoquent même dans certains cas leur dépérissement total et définitif...(y compris de plantes qui  supportent habituellement des températures très largement négatives de  -15° à -20° ainsi que l'explique Joseph Le Cam des Pépinières Botaniques Armoricaines).

Il n'empêche. Ce sera bientôt l'heure du verdict : a-t-on bien assuré la protection des jeunes plantes fragiles aux vents froids et desséchants ? Les filtres aux courants d'air et aux vents dominants créés par la plantation d'arbustes caducs très branchus - fusains, aubépines, noisetiers, amélanchiers, stephanandra tanakae... seront-ils suffisants?
 Les tout premiers chatons d'un jeune noisetier planté près d'un vieux cotoneaster lacteus (conservé) en bord de route.

Quant à la reconstitution de la haie libre et naturelle sur le haut du talus (les quelques vieux chênes, repousses d'ormes, deux sureaux ayant été seulement conservés), cette haie se reforme d'année en année depuis la suppression totale des 20 cyprès de Leyland qui se sont trouvés cassés et couchés au sol sous l'effet des tempêtes ! (Ces cyprès, quelle fausse bonne idée : combien voit-on aujourd'hui de haies vieillies, rabattues en trognes et plumeaux sur leurs tronc et branches principales, ou devenues totalement hors d'échelle par rapport à la surface du jardin). 

La replantation du talus a été une priorité au démarrage du jardin : merisiers, hêtres, érable champêtre, sureau, noisetiers. A leur pied j'encourage le développement du fragon épineux (ruscus aculeatus) déjà présent et qui à lui seul est capable de freiner toute intrusion.

Désormais en avant du talus l'acer palmatum, l'hamamellis Jelena, les grandes fougères persistantes ne sont plus bousculés. Et les frondes des polystichum setiferum gardent fière allure cet hiver....
  

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