lundi 8 janvier 2018

Que la fête (des fleurs d'hiver) commence ! Avec le cornus officinal

Finis les jours sombres de novembre-décembre, la lumière plombée la plupart du temps hormis quelques rayons de soleil rasants éclairant subitement le jardin. Pourtant des frémissements annonçaient précocement le retour du printemps : grossissement des boutons à fleurs (rhododendrons, magnolias, cornouillers...), premières fleurs du précoce hamamellis Jelena, apparition des cyclamens coum ... 

Ce début janvier, malgré les épisodes répétés d'une météo (très)venteuse et pluvieuse les fleurs d'hiver sont bien là : et d'abord celle du cornouiller officinal (cornus officinalis), un de mes arbustes préférés, puis des hellébores orientales qui s'élèvent à vue d'oeil, des perce-neige.... J'y reviendrai. Ce cornus officinal (cf. article du 31 janvier 2008) a été transplanté encore jeune (en place depuis quatre ans et demi tout de même...) de mon ancien jardin de ville. Je le savais a priori résistant à la sécheresse et costaud : ceci s'est avéré et mieux que cela. 

Dans un contexte bien différent, sur la pente d'une ancienne lande, au bord du chemin, en avant-plan du grand pin de Monterey (pinus radiata ou insignis) qui domine le site, il s'est acclimaté dès la première année. Même si bien entendu il a mis trois ans pour trouver vraiment ses marques c'est à dire commencer à reprendre du volume et de la hauteur. 
En décembre à peine ses feuilles tombées après avoir pris de jolies couleurs mordorées pendant quelques semaines les boutons à fleurs étaient déjà bien visibles.  
Cette première floraison d'hiver qui commence tout juste me met en joie: à la fois lumineuse et discrète, fidèle d'année en année.

Comme le paysage est très ouvert et les vues larges, un tout  jeune hammamellis Pallida, jaune pâle, vient d'être planté loin en arrière-plan et en décalé. Il est en fleurs aussi, les deux dans quelques années entreront en résonance.
 Il n'y a plus qu'à attendre la floraison des primevères sous les grands chênes... Ne pas croire pour autant qu'il s'agisse d'une recherche monochrome. La palette intègre les roux (feuilles de chêne au sol, branches des stephanandra tanakaé et de l'acer palmatum de semis, mâtiné d'acer palmatum Senkaki certainement), les fonds verts brillants ou mats (houx, rhododendrons persistants), les argentés (feuilles ponctuées des pulmonaires, pulmonaria longifolia spontanées ici).

4 commentaires:

maryse h a dit…

Tu vas me faire regretter le choix de mon cornus mas.J'ai vu sur le net que le tien fleurissait plus tôt et que les fleurs étaient plus grandes .Confirmes tu ? Tu as de la chance d'avoir un semis de Senkaki .Ta terre s'y prête certainement bien.Bonne soirée

Dominique a dit…

Bonsoir Maryse,
Le cornus officinal se plait bien en terre acide et le cornus mas en terre calcaire je crois. Auparavant à Nantes en terrain relativement argileux (gardant plus l'humidité) il n'a pas eu de problème. La floraison du cornus officinal me parait effectivement plus lumineuse, les fleurs étant fournies. Ici le terrain en pente est particulièrement léger et drainant mais après les 2 premières années suivant la transplantation je n'ai pas eu besoin de l'arroser en période de sécheresse.

Ne regrette pas. Si ton sol le permet essaie le cornus officinal à quelque distance, c'est intéressant de pouvoir observer et comparer sur site et de jouer sur les vrais (ou faux) amis.

J'avais apporté 2 semis (alors petits: 40 et 60cm) d'acer palmatum de mon ancien jardin (les 2 pieds mères si je puis dire étant un palmatum type et ...un Senkaki. Je ne compte pas un acer Orange Dream, aussi planté à Nantes mais mort très vite). En grandissant les 2 semis s'avèrent très différents, mystères de la nature...Le plus grand se colore tardivement et pour peu de temps en jaune beurre, son tronc reste bien vert; à l'inverse celui croisé de Senkaki rougit dès juillet (ce qui n'est en rien caractéristique du Senkaki!)jusqu'en novembre mais ses jeunes branches sont bien corail l'hiver, typiques! Les deux en situation ensoleillée pour le second et mi-ombrée ont grandi vite (+ et presque 2m maintenant).
Merci pour ton message Maryse.

Berthille a dit…

Je viens d'aller voir mon cornus mas (ou officinalis ?). Les fleurs sont encore cachées et ce n'est pas plus mal car l'hiver a l'air de vouloir faire une première incursion la semaine prochaine. Outre le fait que sa floraison peut vaguement passer de loin pour celle d'un mimosa, j'en une grande tendresse pour cet arbuste car c'est la première bouture de ma vie de jardinière. Lors d'une balade en forêt calcaire, j'ai découvert cet arbuste que je ne connaissais pas, tout jauni de petites fleurs. J'ai prélevé quelques branches et la chance du débutant a fait le reste. Planté en terre acide et sableuse, il résiste mais je ne lui ai jamais vu un seul fruit.
Super ton semis de 'Senkaki'. Le mien est encore trop jeune pour fructifier mais je vais être attentive :-)

Dominique a dit…

Oui c'est vrai, de loin la floraison pourrait évoquer le mimosa (sans le feuillage abondant gris vert du mimosa). Ton climat Berthille semble beaucoup plus rigoureux. Ici les gelées peu fréquentes descendent rarement au-dessous de -5°,-10°. Bravo pour ta bouture, c'est une excellente idée...je tenterai car il arrive que le cornus développe quelques branches croisées ou divergentes que j'ôte pour parfaire sa silhouette. Pour le différencier du cornus mas, deux indices: le cornus officinal prend de jolies couleurs orange, rouge, prune...à l'automne et ses fruits aussi comestibles restent rouge à maturité. Mais je préfère de loin au goût ceux de l'amélanchier (les oiseaux les laissent ici, pour le moment!).